On peut penser ce qu’on veut des voitures qui s’écoulent par millions, mais la Volkswagen Golf a battu bien des records, preuve qu’elle n’est définitivement pas une mauvaise voiture. Nous avons pris le volant de sa huitième génération, le modèle le plus récent.
L’histoire du groupe Volkswagen a connu des hauts et des bas dignes d’un roman, mais ce chapitre-ci se consacre à l’un des véhicules préférés des Allemands : la Golf. Il y a plus de 50 ans, elle a succédé à la vénérable Coccinelle et a permis à Volkswagen de sortir d’une longue période de crise. Même si la Coccinelle a été produite jusqu’en 1978 (et bien plus longtemps ailleurs), les Passat, Scirocco, Polo et Golf ont marqué la fin des moteurs arrière refroidis par air.
Depuis la première génération dessinée par Giugiaro, devenue une icône, bien des choses ont changé. Pourtant, le concept reste inchangé : moteur monté transversalement à l’avant, traction, hayon vertical et deux ou quatre portes. Notre modèle de sixième année (type CD) est immédiatement reconnaissable comme une Golf, même si son look est moins léger et plus costaud qu’avant. À 50 ans, c’est un peu normal !
La Golf propose toujours de nombreuses configurations : finitions Life, Style ou R-Line, avec des équipements mécaniques et électroniques au choix. Mais ce n’est pas là qu’elle brille : si vous cherchez un concentré de luxe et de confort, ses grandes sœurs sont plus indiquées. La Golf a toujours été une voiture pratique pour quatre adultes et leurs bagages, facile à entretenir et peu coûteuse à réparer. Elle domine les immatriculations depuis des décennies, avec plus de 400 000 exemplaires vendus en Allemagne certaines années.
Aujourd’hui encore, on choisit la Golf pour sa fiabilité légendaire. Au niveau européen, elle a certes été détrônée par la Renault Clio dans le top 3 des nouvelles immatriculations, mais elle continue à bien se vendre. Notre modèle est animé par un moteur essence à injection directe. Ces blocs trois ou quatre cylindres turbocompressés sont réputés pour leur solidité et leur sobriété. Ils tournent rond et restent discrets. Pour un amateur de voitures anciennes comme moi, c’est impressionnant de voir à quel point ces petits moteurs savent se faire oublier. Et pour ceux qui ne craignent ni les restrictions ni les débats sur le diesel, un TDI ultra-économe reste au catalogue.
Les premiers millésimes de cette génération se trouvent autour de 11 000€, souvent bien entretenus avec près de 200 000 km au compteur. Ce n’est pas rien, mais les réparations à venir sont peu coûteuses : c’est une Golf ! Pièces d’usure (alternateur, bougies, filtres) abordables, entretiens possibles hors réseau sans souci, suspensions simples et bon marché.
Alors, cette Golf 8 ? Pour ceux qui, comme moi, ont connu la Golf 1 au moteur rageur et aux sièges en plastique, c’est une révolution. Le tableau de bord 100% numérique concentre toutes les commandes. Ce n’est pas au goût de tout le monde, mais ma fille de six ans adore les lumières d’ambiance personnalisables, la radio DAB+ avec Toggo ou 80s80s, et les multiples sons et animations à l’écran.
Les aides à la conduite comme le maintien de voie, le régulateur adaptatif ou la reconnaissance des panneaux peuvent être utiles… ou intrusives. Et depuis peu, certaines options peuvent s’ajouter après l’achat via des mises à jour logicielles. Tempomat, commande vocale, streaming vocal d’Alexa… jusqu’à la pub ciblée selon vos conversations. Merveilleux, n’est-ce pas ?
Malgré tout, notre Golf 1.5 TSI à boîte manuelle se conduit à merveille. Direction précise, suspensions fermes, et le 1.5 L quatre cylindres se montre volontaire. Grâce à la boule d’attelage rétractable (en option), on peut même tracter des charges lourdes, comme à l’ancienne. Le grand hayon existe depuis 1974, et une fois les sièges arrière rabattus, la Golf devient presque un break. Le break Golf officiel s’appelle d’ailleurs « Variant », pour ceux qui veulent encore plus de place.
Conclusion ? Difficile de tirer un verdict sur une voiture aussi actuelle. Certes, cette 8e génération est deux fois plus lourde que la Golf originelle, mais elle reste fidèle à l’esprit « voiture du peuple ». On rêverait d’une version plus dépouillée, mais tout ce qu’elle embarque fonctionne parfaitement et durera longtemps. Une Golf, tout simplement. Et en 2025, c’est encore un excellent choix. Un peu plus lourde, un peu plus confort, mais toujours fiable et grand public. Go Go Golf !
Auteur du texte original en allemand : Jens Tanz – Sandmann
Fiche technique : Volkswagen Golf 1.5 TSI (2024)
- Année : 2024
- Moteur : 4 cylindres essence
- Cylindrée : 1 498 cm³
- Puissance : 116 ch à 5 000 tr/min
- Couple max : 220 Nm à 1 500 tr/min
- Boîte : manuelle 6 rapports
- Transmission : traction
- Dimensions (L/l/h) : 4 292 / 1 789 / 1 460 mm
- Poids à vide : 1 304 kg
- 0-100 km/h : 9,9 secondes
- Vitesse max : 203 km/h
- Prix estimé : 15 000€
