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À quoi faut-il faire attention lors du contrôle et du réglage de la géométrie de la suspension ?
La géométrie de la suspension est un ensemble de paramètres définissant la position et le mouvement de la roue par rapport au sol. Elle détermine surtout la stabilité de la voiture. Les paramètres géométriques (l’angle d’inclinaison de la roue notamment) peuvent être réglés de manière non conventionnelle, généralement sur les voitures de sport conçues pour le drift. Cela permet de modifier le comportement de la voiture de manière plus souhaitable dans certaines conditions. Sur les voitures de tourisme toutefois, elle doit être réglée conformément aux normes établies par le constructeur automobile.
Quels sont les paramètres les plus importants ?
Le paramètre le plus important de la géométrie est le pincement ou l’ouverture. C’est l’angle que forme la roue avec son axe longitudinal. Il détermine l’alignement des roues d’un essieu. Le pincement est positif (pincement) lorsque les roues sont légèrement « orientées l’une vers l’autre ». Il est négatif (ouverture) lorsque les roues pointent vers l’extérieur. Le moyen le plus simple de l’illustrer est de regarder la voiture d’en haut. Contrairement aux apparences, les roues de l’essieu avant sont très rarement parallèles entre elles. En réalité, le pincement est compris entre +3 et -3 degrés. Le réglage de la trajectoire se fait au moyen d’une barre de direction que l’on peut allonger ou raccourcir en conséquence.
Un autre paramètre géométrique est le carrossage. C’est l’angle d’inclinaison de la roue par rapport au plan perpendiculaire au sol. En général, il est légèrement négatif. Cela signifie que, vues de face, les roues sont légèrement inclinées les unes vers les autres et forment la lettre « V ». Avec ce réglage du carrossage, les roues extérieures se trouvent près de la chaussée sur toute la largeur du pneu lorsque le véhicule aborde un virage. Cette situation améliore l’adhérence des roues lors du changement de direction. Dans tous les cas, les normes du constructeur doivent être respectées. La meilleure géométrie possible pour le véhicule est définie lors de la fabrication.
Malheureusement, sur les voitures les plus récentes, nous sommes de moins en moins en mesure de régler le carrossage. Il en va de même pour les deux paramètres suivants, qui ne peuvent être mesurés que sur la machine : l’angle de chasse et le déport de chasse. Dans la plupart des cas, nous pouvons également mesurer l’angle de braquage des roues. Les fabricants indiquent souvent la différence d’angle de braquage lorsque la roue intérieure est tournée d’un angle prédéfini (par exemple 20 ou 30 degrés). Cette différence permet d’évaluer l’état du trapèze de direction.
Que se passe-t-il si la géométrie de la suspension est mal réglée ?
Une géométrie de suspension mal réglée provoque de nombreux effets négatifs. Les principaux sont une augmentation de la consommation de carburant due à une résistance au roulement accrue des roues, une usure irrégulière des pneus et des contraintes supplémentaires sur les composants de la direction et de la suspension, ce qui en accélère l’usure. Ne sous-estimez donc pas les symptômes qui pourraient indiquer que la géométrie n’est pas correcte. Ce point est également crucial, par exemple, pour les véhicules modernes équipés de systèmes de maintien de la trajectoire. L’allongement de la distance de freinage est un autre sujet de préoccupation. Une voiture qui ne suit pas son axe de symétrie s’arrête beaucoup plus tard qu’elle ne le devrait.
Comment ajuster la géométrie de la suspension ?
Pour procéder à l’ajustement de la géométrie, il faut tout d’abord s’assurer que toutes les roues sont correctement gonflées. Il faut ensuite soulever la voiture et vérifier si la suspension est lâche. Si c’est le cas, l’ajustement de l’alignement n’a pas de sens. En effet, à la sortie de l’atelier, la voiture changera de géométrie sous la charge et retrouvera des paramètres incorrects.
Avant de commencer le travail, il est également nécessaire d’appliquer une charge spéciale (si le constructeur le recommande). Il faut en outre procéder à la compensation des chocs de la jante. La compensation est nécessaire pour éliminer les défauts qui faussent l’image réelle du plan de rotation de la roue par rapport à ce que voit l’instrument de mesure. La raison d’une telle altération peut être le bord incurvé au point de contact avec la poignée, qui provoque ce que l’on appelle le battement axial. Des erreurs similaires peuvent être dues à une adhérence imprécise sur le bord des éléments de fixation de la tête de mesure ou à une détérioration de leur fixation. Dans la pratique, il est extrêmement difficile d’éliminer complètement le battement axial. Raison pour laquelle de nombreux constructeurs l’autorisent jusqu’à 1 mm.
Quelles sont les recommandations des constructeurs ?
Certains constructeurs recommandent, avant de régler la géométrie, d’appliquer des charges supplémentaires. Celles-ci doivent être appliquées à des endroits précis du véhicule. Cela sert à refléter une utilisation réelle de la voiture dans la circulation routière. Chaque personne dans la voiture est une masse supplémentaire. Celle-ci influence dans une certaine mesure les forces transmises aux composants de la direction et de la suspension. Il convient de commencer le réglage de la géométrie par l’essieu arrière (si possible), car il détermine l’axe géométrique de la route.
